#8 - J'ai cassé "Badasses" !
Mon re-positionnement et les 5 sujets que je n'avais pas assez creusés.
Hello les amis.
Aujourd’hui ça fait 2 mois et 1 jour que je vous avais pas écrit.
Mais j’ai de bonnes raisons.
Je vais vous raconter aujourd’hui tout ce qu’il s’est passé entre moi et mes différentes personnalités (je les ai pas encore comptées).
Et comment / pourquoi j’ai décidé de casser “Badasses” et de (re)devenir moi-même.
En tant que solopreneure digitale, je me suis rendue compte que je ne m’étais pas assez posée en lançant cette newsletter sur 5 sujets business différents.
J’ai lancé en février pour tester, pendant une nuit blanche à 4h du matin, et même si Badasses a bien pris, ce n’était pas / plus moi avec le temps.
Si t’as vu le film split, en gros j’ai passé quelques temps en mode Patricia.
C’était moi.
Mais c’était pas vraiment moi.
Même si je casse “"Badasses”, j’ai décidé de laisser mes précédentes newsletters affichées.
Elles expliquent assez bien :
ce que j’ai vécu et les combats que j’ai menés,
qui je suis (devenue),
pourquoi j’ai eu envie de redevenir indépendante,
pourquoi je privilégie le solopreneuriat en ligne,
et pourquoi j’avais ciblé une certaine typologie de femmes à accompagner.
Ce que tu vis fera toujours partie de ton histoire et de ton cheminement.
Que tu te trompes ou pas, quand tu fais du #BuildInPublic, c’est mieux de ne rien effacer pour garder ton authenticité. Fait > Parfait.
En revanche, tu ne peux pas sauter dans un nouveau positionnement sans raconter à tes lecteurs le pourquoi du comment.
Me concernant, il y a eu plusieurs angles morts dans ce que j’ai fait.
J’ai mis du temps à les voir et je les ré-ajuste depuis une dizaine de jours.
Maintenant que je suis stable il est temps de te partager ce qu’il s’est passé, avant de te raconter la suite du nouveau format de cette lettre qui va (vraiment) devenir hebdomadaire.
Mes 5 angles morts
Je te disais donc qu’il y a 8 éléments qui m’ont frappée en cette rentrée qui ne me ressemblait plus.
Comme les cordonniers toujours mal chaussés, j’ai passé les 6 derniers mois en tongs.
L’été m’a permis de reposer mon cerveau et de mieux retravailler :
1- Ma cible
2- Le problème que je voulais résoudre
3- Mes offres
4- Mon personal branding
5- Ma proposition de valeur unique
De manière très honnête, je risque de te partager des choses avec lesquelles tu peux ou ne pas être d’accord. C’est mon cheminement.
Tout ce que je te raconte c’est avant septembre et depuis 2 semaines (après).
1- Ma cible
Avant :
En janvier dernier, j’ai énormément réfléchi à qui je voulais accompagner.
Depuis novembre 2021, j’avais dans l’idée de me concentrer sur le solopreneuriat.
Ce qui m’intéressait, sans trop creuser, c’était aider les gens à comprendre qu’on pouvait se lancer facilement pour devenir coach, consultant.e, formateur/trice, freelance, créateur/trice de contenu, thérapeute… en ligne.
Ma cible c’était les gens qui voulaient se lancer dans le solopreneuriat.
Basta.
Le cerveau un peu englué par ces histoires de niche, j’ai voulu aller encore plus loin.
J’ai fait le lien avec moi et qui je suis. En vrai, on est toujours sa meilleure niche.
Mais il y a plusieurs façons de considérer sa niche.
Je suis plusieurs personnes au fond.
Je suis une femme, je suis bientôt une ancienne agente public, je sors de l’université, je suis une ancienne RH, je suis psy, je suis racisée, je viens d’un quartier…
J’aurais pu choisir plusieurs autres choses à cibler.
J’ai choisi la cible femmes parce que c’est ce que je pensais être LE frein.
Je voulais être la personne que j’aurais aimé avoir il y a 10 ans pour m’accompagner.
Juste une femme qui comprend le solopreneuriat.
Dans une communauté un peu sécurisée de femmes.
Mais j’ai toujours eu un gros doute.
J’ai répété des centaines de fois à ma Buddy que je voulais ré-ouvrir plus largement ma cible parce que je sentais que quelque chose n’allait pas.
Que je voulais m’adresser à toutes les personnes qui veulent se lancer dans le business en ligne.
Rien que sur ma newsletter j’ai entre 1/3 et 50% d’hommes.
Sur mon Instagram j’ai 40% d’hommes.
Mais je ne savais pas pourquoi je n’arrivais pas à ouvrir sur mon positionnement.
En fait si.
En faisant un check “hommes” sur WhatsApp j’ai compris.
J’avais déjà répondu à Nina Ramen sur le pourquoi.
Après :
Heureusement, en tant que bonne psy, je suis accompagnée par plusieurs personnes dans ma santé mentale et physique.
J’ai pu démêler plein de choses pour comprendre que j’avais ciblé les femmes uniquement en lien avec des traumatismes liés aux hommes qui ont traversé ma vie.
Quand j’ai réussi à lâcher il y a 2 semaines, d’abord j’ai grave pleuré un coup et puis tout s’est dénoué.
Je n’arrivais carrément plus à ne parler qu’aux femmes.
J’ai ouvert ma cible tout en restant nichée dans la niche que je voulais depuis le début.
→ Les personnes qui ont peur de se lancer dans un business en ligne
= les (futurs) primo-solopreneurs.
Et je me sens tellement mieux.
2- Le problème à résoudre
Avant :
Il n’est pas très différent de l’après, mais j’ai quand même ré-ajuster des choses.
Pour moi, les gens avaient besoin de rôles modèles pour intégrer dans leur mind que c’était possible, pour pouvoir se lancer.
J’ai pris le parti pris que, raconter, partager, inspirer allait résoudre le problème pour leur permettre de se lancer.
J’ai donc pris le sujet plutôt par le biais du témoignage et moins avec mes compétences et mon expertise.
Ce qui rejoint le point 5 de la proposition de valeur unique.
Après :
Les (futurs) primo-solopreneurs ont peur.
Ils ont peur de se lancer car :
ils ne savent pas sur quoi se lancer comme business en ligne
ils n’ont jamais entrepris (en ligne)
ils ne connaissent pas les bonnes étapes
ils ont peur d’échouer financièrement
ils ont peur par rapport à leur entourage
Le problème c’est le passage à l’action simple et sécurisé.
Pour passer à l’action il faut, d’abord, débloquer son cerveau mais aussi identifier LA bonne prochaine étape.
3- L’offre :
Avant :
Franchement, à part la newsletter et du contenu sur notion ou les réseaux, je n’avais pas vraiment réfléchi plus que ça à une offre.
Ça m’amuse d’écrire et de vider mon cerveau sur mes sujets de prédilection.
J’ai l’impression que mon compte Instagram c’est mon journal en ligne où je me parle à moi-même des sujets psycho, sport, business et que des gens lisent avec moi.
Et c’est trop cool / fun.
Mais jusqu’à présent c’était pas du tout ma priorité de pondre et vendre une offre.
J’interviens déjà de manière rémunérée et indépendante auprès des déterminés.
Je coache les entrepreneurs sous-représentés sur un tas de sujets psycho & business (le why, le lean startup, le lean canvas, l’étude de marché, le business model, la communication….).
J’interviens aussi dans l’équipe de Nina Ramen sur le copywriting Linkedin pour solopreneures sous un format bootcamp (le prochain ouvre bientôt).
Je coache les 20 femmes sur leur why, leur mindset, leurs posts… pour les aider à trouver des clients et prendre la parole sur les réseaux avec leur marque personnelle.
Mais je n’avais pas creuser plus que ça sur une offre à proposer.
Après :
Je commence à avoir sacrément de demandes de coachings sans jamais avoir rien proposé…
J’ai plusieurs problèmes :
je n’ai pas encore fini mon contrat avec l’État pour dégager assez de temps
le synchrone individuel n’est pas forcément ce que j’aime le plus
si je devais le faire, le prix horaire serait élevé
je n’ai pas encore pris le temps d’identifier sur quels sujets j’ai envie de creuser car je fais beaucoup de collectif sur un tas de sujets psycho & business
En revanche, les choses commencent à se préciser puisque je finis mon contrat en cette fin d’année.
Ma prochaine étape c’est de rédiger et envoyer un questionnaire à ma cible pour comprendre :
où elle veut aller
ses difficultés pour y aller
ce qu’elle utilise aujourd’hui et ce qui lui manque
quel type d'offre serait le plus adaptée pour elle
J’ai dans l’idée de commencer à rédiger un mini book avec des templates à remplir et des exercices à faire pour partir de 000000.
Workbook qui répondra pour commencer à leurs besoins identifiés sur le questionnaire.
Ce sera sans doute ma 1ère offre.
Probablement qu’ensuite je ferai un premier atelier de travail pour celles et ceux qui seront passé sur le book.
Mais je n’ai pas encore le format car c’est ma cible qui décidera.
On verra ensuite.
L’offre c’est elle qui va la construire parce qu’il ne faut jamais imaginer que tu sais ce dont a besoin ta cible.
C’est elle qui sait.
En revanche la leçon c’est qu’il ne faut JAMAIS rester sans offre.
Les gens s’intéressent à toi et te disent “ok et maintenant ?” et si tu n’as rien à leur proposer : c’est moche.
4- Le personal branding
Ce vaste sujet où j’étais encore un cordonnier en tongs depuis des mois.
Pourtant c’est archi simple et surtout… je forme les gens dessus ! lol.
Avant :
J’ai caché qui je suis par un nom de communauté ou de personnes.
Alors que, quand on entreprend en tant que solopreneur.e digitale, LA base c’est d’utiliser son nom et de capitaliser dessus.
Pourquoi aller me cacher derrière “Badasses” alors que c’est juste Jihane qui parle.
C’est Jihane qui écrit, c’est le cerveau de Jihane, le réseau de Jihane, la lettre de Jihane.
S’il y a bien un truc qu’on vous volera jamais c’est votre nom.
Et le mien pour le coup est encore plus rare :)
En plus j’ai capitalisé depuis des années sur google avec tout ce que j’ai fait.
Un nom différent c’est pour un produit ou une communauté ou un podcast mais pas quand on est son propre produit.
Après :
La meilleure décision que j’ai pu prendre → tout sera à mon nom maintenant.
Regarde l’URL au-dessus.
Et instagram :
5- Ma proposition de valeur unique
On commence à arriver au coeur du sujet.
Avant :
Ça fait des années qu’on m’appelle Badass.
Ça fait des années que j’avais intégré cette carapace d’énergie “masculine” un peu protectrice qui me permettait de me défendre d’un tas de trucs.
Ça fait des années que j’ai appris à ne rien lâcher et à me battre dès que je pose le pied hors de chez moi.
A être toujours en combat, en défense, en méfiance, prête.
Ça a sans doute été l’été et la rentrée la plus secouante de ma vie.
Je n’arrivais plus à entendre ou lire ce mot.
J’ai l’impression d’avoir été mise dans une case et de m’y être mise moi-même dans une forme d’énergie combative qui m’épuise.
J’ai compris qu’au fond ce n’était pas moi.
Certes, je suis résiliente et j’ai vécu énormément de choses dans ma vie.
Mais cette étiquette ne m’appartient pas vraiment.
Ou en tout cas elle ne m’appartient plus.
En me marketant ainsi, j’ai développé une forme d’énergie encore plus forte à l’opposé de qui je suis.
Et encore une fois, j’ai surtout caché qui je suis, par un nom de communauté ou de mouvement.
Alors que j’ai une proposition de valeur très unique en étant juste moi-même.
J’ai caché la réalité de qui je suis et de ce qui fait ma force.
Et ce n’est pas du tout le fait d’être une Badass.
Après :
Plus de la moitié des gens qui me suivent ne savaient pas que je suis psychologue du travail et psychosociologue et que ce qui m’anime le plus c’est d’écouter et accompagner les gens avec beaucoup de love.
Beaucoup de secousses aussi, mais toujours du love.
La Badass a éteint la psy pendant quelques mois.
Alors que c’est ma proposition de valeur unique la plus forte.
Pourquoi ?
il n’y a presque pas de psys qui ont fait du business (autre que sur la psycho) en France et qui ont un réseau entrepreneurial aussi vaste de l’État à la French tech en passant par les associations sur la création d’entreprise ;
il n’y a presque pas de psys qui sont aussi coach business et qui comprennent toutes les formes d’entrepreneuriat, les business model, le marketing, le lean startup, les fonds d’investissement… en France ;
Il n’y pas presque pas de personnes qui font du business / forment au business et qui sont psys en parallèle pour débloquer la partie mindset avec des vrais outils de psychologie ;
Il n’existe sûrement aucune psychologue du travail et coach business :
RH
qui comprend les sujets de démission pour création d’entreprise
formée à l’interculturel et qui saisit les croyances limitantes culturelles sur le fait d’entreprendre ou de gagner de l’argent
qui a travaillé pour le service public sur LE site de l’entrepreneuriat en France,
qui est formée au no code, au storytelling, à l’écriture de vente
ET experte sur Linkedin.
Quand j’ai dit tout ça… me cacher derrière “Badasses” pourquoi faire ?
Voici donc ma proposition de valeur unique pour l’instant, en tout cas sur cette newsletter :
Psy & Coach pour solopreneurs, je t’envoie chaque semaine une lettre pour débloquer tes freins et te donner les clés d'un solobusiness en ligne réussi.
(Ré)équilibre ta vie, gagne en indépendance financière et deviens libre en faisant ce que tu aimes.
Le mix psycho & business, c’est qui je suis profondément.
Et ça parle à beaucoup plus de monde.
La badasserie nous appartient toutes, ce n’est pas ma proposition de valeur unique.
C’est tout ce que je viens d’énoncer.
Tu l’as compris.
Je procrastinais cette newsletter et mon contenu sur les réseaux parce que je n’étais pas alignée.
Maintenant je suis prête.
Je publie chaque jour sur instagram.
J’ai repris hier sur Linkedin.
Et aujourd’hui je suis trop contente de te parler.
Sache que c’est par là que tout commence, tous ces sujets dont je viens de parler.
Et c’est ce travail là qu’il faut faire avant de commencer ton solobusiness en ligne.
En tout cas si tu as peur de devoir refaire le travail dans quelques mois.
En ce qui me concerne ça ne me fait pas peur, car ça me permet de te montrer comment j’ai fait en temps réel, plutôt que si je l’avais fait en amont.
Normalement ça devrait t’ouvrir des pistes de réflexions sur ce que tu fais ou tu envisages en ce moment.
Et là je devrais finir par mon offre, genre si tu veux un coaching avec moi etc… mais si t’as tout lu j’ai pas encore lancé.
Donc reste connecté.e, ça arrive, une chose après une autre ;)
En attendant j’ai décidé de t’envoyer une lettre psycho - business chaque semaine avec une partie psycho et une partie business qui seront reliée sur un sujet précis du solopreneuriat digital.
Je veux que tu comprennes ce qui se joue en toi et que tu puisses débloquer chaque sujet pour t’en servir dans le business ensuite.
Le solopreneuriat digital n’est qu’une question de mindset.
C’est tout.
Du coup je te propose :
de partager cette lettre si elle t’as plu à quelqu’un que ça pourrait intéresser
de liker pour me donner de la force
de commenter pour échanger et me dire de quels sujets tu veux que je parle
de m'envoyer un mail si tu le souhaite pour faire tes remarques en privé
de me rejoindre sur Linkedin et instagram pour les autres contenus
Bon dimanche et à la semaine prochaine.
Avec plein de <3.
J.
PS : le biscuit personnalisé en photo c’est ceux de Shanty Biscuits, une solopreneure sur insta, ils sont excellents ;)
Bravo Jihane! Hâte de voir la suite!!
Bravo pour cette réflexion et cette transparence et bonne continuation !